Le dernier rapport du Forum Economique Mondial de Davos a étrillé le ministre des Affaires étrangers, le renvoyant à ses chères études. En octobre, lors de son intervention devant un aéropage d’hommes d’affaires et de décideurs économiques à l’université d’été du Forum des chefs d’entreprise, Abdelkader Messahel avait déclaré haut et fort que l’Algérie était la place où il fallait faire des affaires en Afrique. Certains parmi les présents avaient failli étouffer de rire face à une telle affirmation. Le Forum de Davos vient de leur donner raison.
Les résultats du sondage effectué par le forum du Davos auprès des hommes d’affaires sont sans appel pour la compétitivité de l’économie algérienne. Parmi les freins relevés qui nuisent au climat des affaires et à l’investissement, on dénombre l’instabilité dans les politiques publiques, l’inflation, la politique d’imposition et les carences au niveau de la créativité et de l’innovation.
Concernant les indicateurs retenus, l’Algérie a occupé la 101ème place mondiale au niveau de la protection de la propriété industrielle et commerciale, la 92ème place au niveau de la corruption et des pots de vin et la 91ème place au niveau de l’indépendance de la Justice. L’Algérie vient également à la 125ème place quant à la participation des universités et de l’industrie dans la recherche et développement, la 111ème place quant à la facilité d’accès aux crédits, la 107ème quant à la qualité des infrastructures du transport aérien et enfin la 89ème place mondiale au niveau des routes. Des résultats qui signent un cinglant désaveu à Abdelkader Messahel.

The World Economy Forum (WEF) will take place from 17 to the 20 of January 2017 and will be focus on Responsive and Responsible Leadership. / AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI