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Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active du pays, ont entamé mercredi à Quito le quatrième cycle de leurs pourparlers de paix, après avoir signé un cessez-le-feu bilatéral inédit.
« Le quatrième cycle débute sous de bons auspices », a estimé le diplomate Juan Meriguet, dans une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères équatorien.
M. Meriguet est le représentant de l’Equateur, pays garant avec le Brésil, Cuba, le Chili, la Norvège et le Venezuela, de ces négociations qui se déroulent depuis le 7 février à Quito et visent à mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé.
En septembre, en clôturant le troisième cycle, les délégations du gouvernement colombien et de l’ELN avaient pour la première fois de l’histoire signé un cessez-le-feu bilatéral, en vigueur du 1er octobre au 9 janvier.
Le quatrième round des pourparlers se tient comme les précédents dans une ancienne propriété coloniale appartenant aux Jésuites à Sangolqui, dans la banlieue de Quito.
« Nous espérons que les choses se déroulent comme cela a été le cas jusqu’à présent, avec confiance et souhait des deux parties de parvenir à la paix », a déclaré M. Meriguet à l’AFP avant le début de la réunion.
Ce nouveau cycle devait à l’origine débuter lundi. Mais il avait été retardé en raison d’une réunion à Montecristi, sur la côte équatorienne, de représentants de l’ELN avec ceux de l’ex-guérilla des Farc, Forces armées révolutionnaires de Colombie qui ont déposé les armes et se sont reconverties en parti politique baptisé Force alternative révolutionnaire commune.
Les deux délégations ont alors décidé de créer un « mécanisme conjoint » pour défendre l’accord de paix signé par les Farc et le gouvernement en novembre 2016.
Le président Juan Manuel Santos entend parvenir à une « paix complète » en signant avec l’ELN un accord de paix similaire à celui avec les Farc, avant la fin de son mandat le 7 août 2018.
La Colombie est depuis plus de 50 ans déchirée par un conflit qui, au fil des décennies, a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces armées, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et quelque 7,1 millions de déplacés internes.
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