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Vladimir Poutine a rencontré lundi soir le président syrien Bachar al-Assad à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, à deux jours d’un sommet tripartite Russie-Iran-Turquie sur la Syrie, a annoncé mardi le Kremlin.
« Vladimir Poutine a tenu des négociations avec le président syrien Bachar al-Assad qui s’est rendu en Russie pour une visite de travail », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Vladimir Poutine a « félicité » le président syrien Bachar al-Assad pour ses résultats dans la lutte contre le terrorisme, proche d’une defaite « définitive », et estimé qu’il fallait « passer au processus politique » avant un sommet avec la Turquie et l’Iran.
« Je voudrais vous féliciter pour les résultats atteints par la Syrie en termes de lutte contre le terrorisme, pour le fait que le peuple syrien traverse des moments très difficiles et s’approche d’une défaite définitive et inévitable des terroristes », a déclaré le président russe lors de la rencontre qui a eu lieu lundi soir, selon le compte-rendu du Kremlin.
Selon Vladimir Poutine, cette rencontre visait avant tout à discuter du « règlement politique et pacifique à long terme » en Syrie, qui devra suivre cette défaite, a précisé le Kremlin. « Je pense qu’il est maintenant temps de passer au processus politique », a-t-il ajouté, alors qu’il reçoit mercredi ses homologues turc et iranien pour un sommet consacré au règlement du conflit syrien, qui a fait au moins 330.000 morts en six ans.
Pour sa part, M. Assad a exprimé à son homologue russe « la reconnaissance du peuple syrien » pour l’aide de la Russie dans la défense « de l’intégrité territoriale et de l’indépendance » de la Syrie, selon ses propos traduits en russe.
#Syria’s President Bashar al-Assad met with Russian President Vladimir Putin in Sochi on Monday, discussing Syrian political process. pic.twitter.com/TUrP738jVx
— Rudaw English (@RudawEnglish) 21 novembre 2017
Le président russe Vladimir Poutine prévoit également de s’entretenir ce mardi avec Donald Trump du règlement du conflit syrien à la veille du sommet Russie-Turquie-Iran de Sotchi.
Lors de sa rencontre avec Bachar al-Assad lundi soir, il a indiqué qu’il comptait mener une série de « consultations » avec des chefs d’État: « Dès aujourd’hui (lundi) une discussion avec l’émir du Qatar est prévue, et demain (mardi), avec le président des États-Unis Donald Trump », a-t-il déclaré selon le compte rendu publié mardi par le Kremlin.
Le sommet Russie-Iran-Turquie mercredi pour relancer le processus de paix
Les présidents russe, turc et iranien se réunissent mercredi en Russie pour la première d’une série de réunions internationales visant à relancer le processus de paix en Syrie maintenant que l’armée de Bachar al-Assad a pris l’avantage face aux rebelles et au groupe État islamique.
À quelques jours de nouveaux pourparlers sous l’égide de l’ONU prévus à Genève le 28 novembre, Vladimir Poutine accueille Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani dans la station balnéaire de Sotchi (sud-ouest).
Le président russe avait appelé mi-novembre à « multiplier les efforts pour assurer une stabilisation à long terme » en Syrie, où six ans de conflit ont fait au moins 330.000 morts et des millions de réfugiés.
« La phase de guerre ouverte dans le conflit syrien sera bientôt achevée et la question d’un règlement politique deviendra bien plus vitale qu’avant », explique à l’AFP l’expert russe Ajdar Kourtov.
« La Russie, l’Iran et la Turquie ont chacun leurs propres intérêts en Syrie. Il est évident qu’ils ont aussi des désaccords. Et ils se rencontrent pour essayer d’aplanir ces désaccords », affirme-t-il.
Moscou et Téhéran, alliés du régime de Damas, et Ankara, soutien des rebelles syriens, sont les parrains des négociations d’Astana réunissant sept fois cette année régime et opposition dans la capitale kazakhe.
Dans ce cadre, ils ont réussi à mettre en place des « zones de désescalade » dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud.
Ces mesures ont permis d’abaisser la tension sur le terrain mais Moscou cherche désormais à trouver un débouché politique à ce processus qui s’est jusqu’à présent concentré sur les questions militaires.
Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le sommet de Sotchi vise avant tout à « aider à relancer les pourparlers directs entre le gouvernement syrien et tout le spectre de l’opposition ».
« Alors qu’une victoire sur l’EI en Syrie (…) approche, on voit apparaître des conditions supplémentaires pour relancer les pourparlers politiques », a-t-il estimé vendredi.
Lancée en 2015, l’intervention militaire russe en Syrie a changé la donne en permettant à l’armée syrienne de ravir à l’EI la cité antique de Palmyre et chasser les rebelles de leur bastion d’Alep, dans le nord.
Les forces du régime syrien ont chassé dimanche soir les djihadistes de Boukamal, dernier fief urbain en Syrie de l’EI qui a perdu la quasi-totalité de son territoire.
Toutes les tentatives de mettre fin à la guerre se sont pour l’instant heurtées au sort du Bachar al-Assad.
Mais pour Timur Akhmetov, expert du Conseil russe des affaires étrangères basé à Ankara, « pour l’instant, il est plus important pour la Turquie de garder son mot à dire dans de futures négociations politiques que de voir Assad quitter le pouvoir ».
Selon lui, le sommet de Sotchi devrait aussi donner l’occasion à Ankara de « tenter de dissuader la Russie d’apporter son soutien diplomatique aux Kurdes », dont des milices contrôlent une partie du nord de la Syrie.
La dernière initiative russe visant à réunir régime et opposition en Russie a été reçue très froidement par les rebelles et aucune date n’a été fixée pour cette rencontre évoquée d’abord pour le 18 novembre et désormais espérée début décembre.
En attendant, les différentes factions de l’opposition syrienne se réunissent à partir de mercredi à Ryad à l’invitation de l’Arabie saoudite, qui parraine le Haut Comité des Négociations (HCN) regroupant des groupes rebelles opposés au régime syrien.
Leur objectif est d’unifier leurs positions en vue de la reprise des négociations à Genève qui doivent se concentrer sur la rédaction d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections.
Pour le membre de la coalition nationale de l’opposition syrienne, Hadi al-Bahra, le sommet de Sotchi « avant tout accord à Genève, viole l’esprit » du processus lancé sous l’égide de l’ONU: « Tout effort international doit contribuer à soutenir le processus politique de Genève, pas l’affaiblir ».
Ce processus a reçu le soutien de Vladimir Poutine et Donald Trump mi-novembre dans une déclaration commune rare vu l’état des relations entre Moscou et Washington. Mais le conflit syrien continue de donner lieu à des passes d’armes quasi quotidiennes entre les deux pays, compliquant tout rapprochement.
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