Un sous-officier de l’armée colombienne, otage de la guérilla de l’ELN epuis début février, a été libéré dimanche dans le nord-ouest du pays, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Ce militaire a été remis à une commission humanitaire composée de membres du CICR et de représentants de l’Eglise catholique », a indiqué la Croix-Rouge dans un communiqué.
Imágenes del primer encuentro del cabo Jair Villar con @mindefensa y @COMANDANTE_EJChttps://t.co/CpgG1XzCke CC @[email protected]
— Mindefensa Colombia (@mindefensa) 20 mars 2016
Le caporal Jair de Jesús Villar avait été enlevé le 3 février par l’Armée de Libération natioanle (ELN), la deuxième guérilla colombienne après celle des FARC.
« Nous nous réjouissons de la libération du caporal Jair de Jesús Villar et réaffirmons que nous exigeons la libération par l’ELN de Ramon Cabrales », un conseiller des autorités locales du département de Norte de Santander, que le groupe détient depuis 2015, a déclaré sur son compte Twitter le ministre de l’intérieur, Juan Fernando Cristo.
Celebramos la liberación del cabo Jair de Jesús Villar y reiteramos nuestra exigencia al ELN de liberar a Ramón Cabrales.
— Juan Fernando Cristo (@CristoBustos) 20 mars 2016
Le président colombien Juan Manuel Santos avait prévenu samedi la guérilla de l’ELN qu’il n’entamerait aucune négociation de paix avec cette organisation tant qu’elle n’aurait pas libéré un militaire et un civil.
Le gouvernement colombien et l’ELN ont entamé en 2014 des discussions exploratoires dans la perspective de lancer ensuite un processus de paix formel similaire à celui qui est en cours depuis plusieurs années à La Havane avec la principale guérilla colombienne, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Mais les discussions avec l’ELN semblent au point mort depuis plusieurs mois et le groupe a dernièrement repris ses activités armées.
Apparue en 1964 sous l’influence de la révolution cubaine, l’ELN, une organisation guévariste, compte actuellement quelque 1.500 combattants, selon la dernière estimation du gouvernement.
La guérilla marxiste des Farc dispose, elle, d’environ 7.000 combattants, selon les autorités.