Le mystère de l’une des chansons algériennes les plus connues au monde a enfin été résolu. Il s’agit de Didi, gros succès des années 90, de Cheb Khaled. Une chanson aux paroles sibyllines et indéchiffrables même si son auteur n’a eu de cesse depuis 25 ans de clamer que les paroles sont compréhensibles par les algériens. Mais les spécialistes restent sceptiques, d’autant plus que le chanteur lui-même a beaucoup de difficulté à expliquer le sens de sa chanson ou de dire tout simplement en quelle langue elle a été écrite.
Voilà pourquoi un groupe d’experts en cryptologie de l’université de Copenhague s’est saisi de la question et ce dès les premières semaines qui ont suivi la sortie de la chanson. Ils ont essayé à l’aide de supercalculateurs de déchiffrer les paroles de Didi et le résultat de leur recherche est surprenant. Après des années de labeur, les experts ont constaté que contrairement à ce que les chanteur avançait, les paroles n’étaient pas en algérien mais en barouali, une langue sémitique obscure qui nécessite longue une initiation ésotérique pour être comprise par les néophytes. Mais les chercheurs ne sont pas au bout de leurs surprises, puisque le texte de la chanson soumis au déchiffrement du superordinateur chinois Tianhe-2 dont la puissance atteint les 33,86 pétaflops, révèle que même en langue barouali la chanson ne veut absolument rien dire!! C’est juste un méli-mélo de sons, d’onomatopées et de syllabes ponctué de « waah » (qui veut dire ‘oui’ en oranais) à intervalle régulier de la chanson.
Grand point d’interrogation
Cette découverte jette la suspicion sur tout le milieu de Rai déjà fragilisé par l’apparition de nouveaux chanteurs aux talents douteux à l’image de Chaba Sabah ou Warda Charlomanti. Si une chanson de rai mondialement connue a des paroles bidon qu’en est-il des chansons de cabaret? Les chanteurs rai nous bernent-ils depuis tant d’années avec des paroles qui ne veulent absolument rien dire? Des interrogations en suspens qui annoncent une grande crise de confiance entre le rai et ses adeptes.